top of page

Psychomotricité adaptée aux troubles des apprentissages logicomathématiques

Réflexions continues

Ce premier cours m'a impressionnée car il me semblait difficile et étonnant de lier la psychomotricité avec les troubles logico-mathématiques (peut-être car en logopédie on parle assez peu des troubles logico-mathématiques au niveau de la rééducation). Évidemment, nous utilisons des activités ludiques, nous créons des jeux mais cela ne fonctionne pas avec tous les patients surtout les plus actifs.

Les ateliers étaient nombreux et chacun permettait de travailler différents aspects des mathématiques: temps, espace, mémoire représentations des nombres,...

Les petits groupes que nous avons formés pour discuter des ateliers étaient très enrichissants car nous avions parfois des idées très différentes (cela est dû notamment à notre formation antérieure). Un seul atelier permettait de pouvoir faire plusieurs activités.

Désormais j'ai plus d'idées pour aborder les troubles logico-mathématiques.

De plus, l'aspect psychomoteur peut être utile pour les personnes qui manquent de concentration (car cela leur permet de bouger et de "se défouler" d'une certaine manière).

Cette deuxième séance a mis en évidence certaines notions liées à la psychomotricité et aux mathématiques (ce qui est logique vu l'intitulé du cours).

Nous avons principalement revu la notion de latéralité (côté dominant >< côté récessif), d'inhibition et de vélocité qui, contrairement à ce que je croyais, n'est pas la vitesse mais le fait d'effectuer une activité le plus rapidement possible par rapport à soi.

Pour les notions mathématiques, nous avons revu l'invariance et les 3 espaces (topologique, projectif et euclidien). Je ne me souvenais que de l'espace topologique car j'ai souvent présenter des activités reprenant le lexique topologique à des enfants (sur, dans,...).

Des distracteurs étaient encore présents dans tous les ateliers. Le plus souvent, ils permettaient d'avoir des informations sur la mémoire ou l'inhibition.

Les consignes étaient volontairement vagues (ou plutôt ouvertes) pour permettre à l'enfant d'être spontané.

La spontanéité fait particulièrement référence à mes études de logopédie. Lorsque l'on préparait une séance, les objectifs devaient être clairs et précis de même que la consigne. Mais si malgré tout cela l'enfant faisait autre chose, il fallait le laisser faire dans un premier temps (car il ne faut pas oublier les objectifs de base) parce qu'il est important de partir de l'enfant (et du patient en général). Il peut nous apporter beaucoup car nous sommes dans une relation symétrique (= on apporte chacun quelque chose à l'autre).

Encore une fois la diversité des ateliers permet d'avoir plein d'idées de rééducation et/ou d'adaptation.

Il y a parfois très peu de matériel dans un atelier ce qui est toujours intéressant si on se trouve dans un petit local par exemple. Cela peut aussi favoriser l'imagination des participants.

Les éléments importants à retenir sont la précision des consignes (ce n'est pas parce qu'elle est vague au début qu'il faut la laisser comme ça) et les adaptations en cas de facilité/difficulté si l'on ne connait pas la personne à rééduquer.

Ces éléments ainsi que les précédents expliqués ci-dessus seront à retenir pour la mise en place d'un atelier en groupe.

Ce lundi 10 octobre chaque groupe a présenté une activité qui correspondait à ces consignes: 

  • activité de psychomotricité

  • en lien avec les mathématiques 

  • avec un minimum de matériel 

  • avec variante

Nous avons créé avec Charlotte (lien vers son porfolio : https://chaortho.wordpress.com/) ce parcours : 

                                                                                     Un dé en mousse (qui n’apparaît pas sur la photo) doit être inclus au début de l'activité.

L'orthopédagogue accompagne la personne jusqu'au cercle vert et lui donne les consignes suivantes : 

  • Lance le dé et mémorise le nombre (schème) ; 

  • Slalome avec la balle au pied ;

  • Prends une corde à sauter et saute autant de fois que le nombre que tu as mémorisé ;

  • Trie les cônes selon la chronologie des nombres ;

  • Prends le cône dont la représentation du nombre correspond au schème du dé.
     

Suivant les difficultés du sujet, l'activité de base sera plus ou moins simplifiée. Par exemple en éliminant une partie du parcours (corde à sauter ou cônes). 

Chaque partie a sa spécificité : 

  • Le dé permet de lire et de mémoriser le schème d'un nombre ;

  • Le slalom est un distracteur mais pas seulement. La balle au pied, le sujet doit faire une correspondance entre ce qu'il voit et comment diriger la balle avec son pied (travail oculo-pédestre). L'orthopédagogue peut également observer le côté dominant du sujet (latéralité) ; 

  • Les cordes à sauter permettent de se représenter le nombre par le corps. Certains enfants ne comprennent pas ce qu'est le nombre et ses différentes représentations. En passant par le corps (sauter 3 fois pour le nombre 3) l'enfant fait correspondre le schème 3 et 3 sauts ;

  • Par la suite, il continue l'association avec la représentation écrite du nombre (par exemple 3). Nous avons donc schème-corps-écrit. 

 

Le parcours peut également être allongé ou certaines parties remplacées. La personne pourrait également commencer par une autre partie du parcours : 

  • Le sujet dessine lui-même le schème soit après l'avoir vu sur le dé, soit après avoir choisi un nombre représenté sur un des cônes ;

  • Réaliser un certains nombre de saut, le représenter sous forme de schème puis rechercher/écrire sa représentation écrite ; 

  • Ajout d'un instrument de percussion (clave, castagnettes, triangle,...) pour représenter le nombre avec le rythme (1, 2, 3) ;

  • Dessiner le schème avec les cordes.

Analyse réflexive de fin de cours

Ce cours m'a permis tout d'abord de mêler les logico-mathématiques à la psychomotricité. Il est vrai que certains enfants ont besoin de bouger au lieu d'être assis à un banc mais le mélange ne me sautait pas aux yeux.

Par la suite, j'ai pu découvrir des ateliers au fil des séances. Le matériel était simple et le plus souvent réduit mais de nombreuses capacités ont pu être abordées.

Certaines étaient déjà connues (comme l'inhibition par exemple), d'autres ont pu être découvertes (comme la vélocité).

Nous avions souvent des idées différentes sur les adaptations de ces ateliers, sûrement dû à nos formations antérieures. Les échanges étaient très enrichissants.

Pour le dernier cours, nous devions construire notre propre atelier. A première vue, ce n'était pas difficile mais à chaque fois que nous avions une idée, il s'agissait d'un atelier fait précédemment.

Nous avons quand même trouver et cela nous a permis lors du dernier cours de découvrir les créations de tout le monde.

Je pense que ce cours sera utile tant dans mon travail d'orthopédagogue que dans mon travail de logopède..

bottom of page