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Questions d'éthique et de déontologie

Réflexions continues

Que ce soit en orthopédagogie, en logopédie ou dans la vie de tous les jours, tout le monde est passé par la question suuivante: suis-je normal?

Nous avons analysé différents messages que l'on peut trouver sur de nombreux forums de discussion en se demandant à chaque fois si la personne était "normale" ou pas. Il nous était parfois difficile de répondre à cette question car cela dépend de plusieurs facteurs: moral et social principalement. Et puis nous n'étions pas tous d'accord. La notion de normalité peut être influencée par notre vécu par exemple ou notre éducation.

Cette notion de normalité peut aussi être présente dans le développement de l'enfant par exemple. En orthopédagogie et en logopédie, nous avons souvent des modèles de développement liés à l'âge. Le problème c'est que certains enfants et surtout certains parents se focalisent dessus sans se dire que chaque personne est différente. Un trouble peut être possible mais peut-être aussi que l'enfant rattrapera sont retard rapidement. Il ne faut pas s'inquiéter trop vite.

Ce cours met aussi en évidence la notion de dilemme.

Selon moi, en orthopédagogie (mais aussi en logopédie), nous devrons faire face à des dilemmes. Un exemple que l'on rencontre de plus en plus souvent est celui où l'on se demande si un enfant doit rester dans l'enseignement ordinaire ou passer dans l'enseignement spécialisé. Les différents points de vue doivent être entendus (ce qui n'est malheureusement pas toujours le cas).

Il est important de penser au bien-être et à l'intérêt de la personne concernée en premier lieu.

Nous avons différencier la normalité de la normativité (que je ne connaissais pas) ainsi que les différentes normes et les anormalités.

Après cela, nous avons longuement réfléchi sur le dilemme d'une étudiante d'une année précédente. En stage, un enfant de 6 ans de troisième maternelle avait été diagnostiqué TDA/H et on lui donnait des médicaments.

Ce qui m'a frappé dans l'explication, c'était le jeune âge de l'enfant ainsi que son année scolaire. Ayant déjà eu des stages en école , j'ai souvent pu voir des classes de maternelle. Les activités sont nombreuses et différentes pour faciliter leur concentration. Ils ne restent pas assis sur une chaise sans bouger. Ils bougent, manipulent,... ce n'est pas comme en primaire. Je me suis alors demandé si certains enseignants ne proposaient pas aux parents de donner des médicaments pour "avoir la paix" face à un enfant peut-être un peu plus turbulent que les autres ou un peu plus actif.

Ensuite, ce diagnostic me semble précoce étant donné l'âge et l'année scolaire...

Tout le monde était d'accord pour proposer les médicaments en dernier recours et favoriser un accompagnement psychologique par exemple ou des adaptations (exemple: s'asseoir sur un gros ballon plutôt que sur une chaise si l'enfant a besoin de bouger).

Cet exemple de dilemme mettait bien l'accent sur la conformité scolaire qui est attendue par beaucoup.

Exercices avec des analyses des situations selon les normes et les valeurs.

Nous avons aussi mis en évidence qu'il ne faut pas imposer ses valeurs. On peut ne pas être d'accord mais il faut respecter les valeurs de chacun et les normes morales.

Nous avons ensuite discuter sur le sujet suivant: "Quelle vie vaut la peine d'être vécue?".

Certains parents décident de choisir l'avortement pour ne pas avoir d'enfant avec un handicap. Cette décision doit être respectée mais il serait désastreux de tomber dans des extrêmes: recherche de la perfection, non-respect de la différence, conséquences pour l'enfant porteur d'un handicap (repli sur lui-même, socialisation difficile,...).

Le dernier cours portait sur la vie affective et sexuelle des personnes handicapées. Pour cela, nous avons d'abord visionné un film puis lu des témoignages.

Le débat était particulièrement houleux.

Le film et le débat qui a suivi a mis en évidence que ce sujet est assez tabou. Dans le film, rien n'est prévu pour les personnes voulant un peu d'affection ou des relations sexuelles.

Que faire dans cette situation? Tout le monde a les mêmes droits, qu'il y ait handicap ou non.

La société est peut-être fermée face à cela mais il faudrait que l'on s'ouvre peu à peu pour permettre à tout le monde de vivre plus ou moins de la même façon (selon la gravité des handicaps).

L'affection se situe dans les besoins les plus importants et tout le monde y a droit.

Il faudrait prévoir des solutions (dans le film, le personnage principal allait voir une prostituée mais nous avons aussi parlé en cours d'assistants) pour aider les personnes en situation de handicap.

On se soucie du mieux-être de ces personnes en situation de handicap mais le mieux-être passe aussi par l'affectif.

Analyse réflexive de fin de cours

Même si la plupart des étudiants (et peut-être même tous) ont eu des cours d'éthique et de déontologie lors de leurs précédentes études, ce cours était très utile dans cette spécialisation.

Les thèmes abordés étaient précis et nous mettaient face à des dilemmes: le cas de la Ritaline, la question de la normalité et la vie affective chez les personnes handicapées.

Nous rencontrerons peut-être un ou plusieurs de ces problèmes plus tard dans notre vie professionnelle et en les ayant vus en cours, nous serons sûrement mieux armés.

Les supports visuels et les nombreux exercices rendaient le cours plus vivant. On peut aussi dire la même chose pour les témoignages vus dans le syllabus.

D'autres sujets auraient pu être abordés mais le nombre d'heures n'était pas assez important pour cela.

Il serait intéressant et peut-être utile de prévoir des moments pour parler d'autres problématiques que nous rencontrerons en stage par exemple ou simplement pour parler de questions qui nous passent par la tête en lien avec l'éthique et la déontologie.

Apports personnels

Réflexion sur la normalité selon diverses approches

Explications sur l'affectivité de la personne handicapée et conseils pour que cela se passe au mieux

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